Skies of Arcadia island

La terre de l'ancien monde

Chapitre 11 : Pris au piège

Alfonso et Maest s’étaient levé d’un bond lorsque les murs commencèrent à trembler fortement. Ils entendaient les gardes crier et des bruits de pas rapides. Maest se demandait se qui se passait. Il était sûr d’une chose : C’était le chaos total.

Le jeune mage et le Valuan écarquillèrent les yeux lorsqu’un garde cria : « Éloignez-vous du train ! » Un bruit assourdissant couvrit les voix.

Au même moment, Din et Ridell avaient réussi à sortir de leur cellule. L’un des murs avait été réduit en ruine. L’adolescente récupéra son épée et son sac.

« Je vais vous protéger du mieux que je peux, dit Din.

— Merci. Je ferai de même », répondit l’évêque.

Elle se retourna et vit Ridell relever un peu ses manches. Des runes étaient gravées sur ses avant-bras. Il lui expliqua que ces symboles servaient à protéger contre la magie. Din n’allait pas être affectée par les sorts tant qu’elle resterait près de Ridell.

L’évêque pouvait utiliser la magie blanche. Il n’était pas un Eres, mais il avait réussi à gagner la confiance de Reyson. Le sage l’avait désigné pour devenir l’un des gardes personnels du Feïress pour ses habilités de guérisseur et de mage blanc. Ridell avait aussi appris la langue sacrée des Eres très rapidement. C’était très impressionnant pour quelqu’un qui n’était pas de leur peuple.

L’épéiste et l’évêque coururent tandis que le bâtiment se faisait détruire. Din ne pût retenir un cri lorsqu’elle vit un train s’arrêter devant elle.

« Nous avons appeler des renforts », expliqua Ridell.

Un homme vint à leur rencontre. Il demanda au vieillard si le Feïress avait été retrouvé.

« Non pas encore, mais je suis sûr qu’il est quelque part ici. Arrêtez tous les trains et allez le chercher à pied, répondit le vieil homme.

— Mais l’armée de Carcino est ici ! Ils viennent riposter, répliqua l’inconnu.

— Je vais rencontrer le général moi-même. Retrouvez le Feïress. Cette demoiselle, Din Redfire, va vous aider », dit l’évêque avant de partir.

L’épéiste, accompagnée d’un groupe d’Eres, partit à la recherche des autres. La prison était presque complètement détruite et on pouvait voir une armée approcher. Din commençait à s’inquiéter pour les deux Valuans et son meilleur ami. Elle fut rassurée lorsqu’elle vit arriver Maest et Alfonso.

Les Eres se précipitèrent vers le jeune homme et s’agenouillèrent devant lui.

« Maître ! Bon retour parmi nous !, dit une jeune femme.

— Nous, le peuple Eres, avons fait le serment d’avoir le Feïress comme seul maître. Nous lui devons respect et obéissance. Nous exécuterons vos ordres quels qu’ils soient…, ajouta un autre homme.

— Oh ? Alors, écoutez-moi. Les soldats de cette ville ont eu le culot de me jeter en prison. Je veux les faire payer pour leur arrogance et qu’ils regrettent de m’avoir défié, dit Alfonso en repoussant une mèche de ses cheveux blonds.

— S’en prendre au Feïress, c’est s’en prendre à nous tous ! », s’écria l’un des Eres.

Ils se levèrent et allèrent communiquer les ordres d’Alfonso aux autres troupes. Din et Maest étaient choqués devant la façon qu’il agissait. Alfonso n’avait pas arrêter de dire qu’il n’était pas le Feïress et qu’il voulait retourner chez lui. Puis, il avait décidé de se faire passer pour le dirigeant des Eres parce que ça l’avantageait. Le Valuan eut un sourire en coin en se disant qu’il y avait de bons côtés.

Quelques minutes plus tard, les Eres commencèrent à lancer des bombes sur le champ de bataille pour semer la confusion. La bataille avait commencé avant que Ridell n’ait eu le temps de rencontrer le général de l’armée de Carcino. Il se dit qu’il n’était peut-être pas encore trop tard. Même si le combat avait commencé, il avait peut-être encore le temps de l’arrêter.

De Loco observait la scène avec un étrange sourire. Meryl se demandait comment il pouvait regarder le champ de bataille de cette façon. C’était comme s’il… s’amusait.

L’amiral adorait ce genre de vision morbide. Il assistait régulièrement aux exécutions publiques à Valua. Tandis que les prisonniers hurlaient, De Loco riait avec démence.

Il portait une attention particulière aux trains que les Eres utilisaient. Il se demandait encore comment ils arrivaient à les faire fonctionner.

De Loco fut forcé de quitter les lieux avant de se retrouver mêlé au combat. Meryl repéra Alfonso et courut tout de suite vers lui en bousculant Din au passage.

« Lord Alfonso ! Je suis si heureuse de vous voir sain et sauf !, dit-elle avec un sourire.

— Est-ce qu’il y a un moyen de quitter ces lieux !? Je ne veux pas rester ici une minute de plus !, s’exclama le jeune homme.

— Oui, vous serez à l’abris seulement lorsque nous serons loin de cet endroit ! Suivez-moi », dit Meryl en l’emmenant vers l’un des trains.

Au même moment, l’évêque Ridell tentait de parler avec le général de l’armée ennemie pour cesser le combat, mais les Eres avaient empiré la situation. Le général baissa la tête avant de prendre la parole.

« Notre souverain regrette vraiment d’en être arrivé là, mais il ne peut pas tolérer que Delta s’allie avec les Eres, dit-il.

— Pourquoi ? Delta appartenait aux Eres. Ils veulent seulement récupérer leurs terres et vivrent sans devoir se cacher », répliqua Ridell.

Le dirigeant de l’armée s’excusa. Avant de comprendre, le vieillard poussa un cri de douleur. Il baissa les yeux et vit la pointe d’une lance qui avait transpercé son torse. On l’avait attaqué par derrière.

Le soldat retira son arme et Ridell s’écroula sur le sol en laissant échapper son dernier souffle. Le général regarda le cadavre avec regret. Il leva la tête et vit s’éloigner les trois trains qui avaient dévasté une grande partie de la ville.

Un soldat vint lui annoncer que les Eres avaient secouru un jeune homme qui pourrait être le Feïress. Le général poussa une exclamation et ordonna à ses troupes de poursuivre ces trains. Il se tourna vers l’un de ses adjoints en ajoutant : « Emmenez ce corps et organisez ses funérailles ».

Pendant ce temps, le groupe avait réussi à monter à bord du train. La jeune femme aux cheveux blonds avait refusé de les laisser entrer. Din, Maest et De Loco étaient entrés par la porte qui se trouvait à l’arrière.

Ils s’étaient cachés dans le wagon où étaient rangés les boulets de canons et d’autres caisses. Maest en avait assez de tout ces problèmes. Il avait seulement envie de retourner à son village, mais il fallait faire quelque chose au sujet d’Alfonso et De Loco.

Le mage avait l’impression qu’il n’allait pas retrouver une vie normale avant d’avoir ramener les deux amiraux chez eux.

Soudain. Quelqu’un entra en vitesse dans le compartiment où ils se trouvaient. Il s’agissait d’Alfonso.

« Ah ! Vous… Vous avez réussi à entrer ?, demanda-t-il nerveusement.

— Je crois que vous savez la réponse. Que faites-vous ici ? Ne me dites pas que vous vous cacher, dit De Loco.

— Meryl… et Reyson… Ils pensent que j’ai perdu l’esprit. Ils…, » commença le Valuan avant de se faire interrompre par Din.

Elle lui dit de parler moins vite et d’en venir aux faits. Alfonso la prit par les épaules en disant : « Vous devez m’aider !!! Ils ont dit qu’en tant que Feïress, j’ai pour tâche de ramener à la surface les terres qui se sont effondrées ! Ils veulent que je fasse des miracles, mais je… je n’ai aucun pouvoir ! … Je ne suis pas le Feïress… » Din le repoussa et répliqua qu’il s’était retrouvé dans cette situation par sa propre faute. Alfonso ne savait pas quoi dire. Il reconnaissait que Din avait raison, mais il n’osait pas parler. Il avait l’impression de vivre dans un cauchemar. Le jeune homme voulait retourner à Valua pour ne plus avoir tous ces problèmes.

Il alla s’asseoir dans un coin de la pièce, sachant très bien que Meryl et Reyson allaient le retrouver tôt ou tard. L’épéiste s’avança vers lui.

« … Nous allons vous aider pour cette fois. Je crois que vous n’allez pas refaire la même erreur à l’avenir, n’est-ce pas ? », demanda-t-elle.

Alfonso se releva silencieusement. Il était trop altier pour la remercier. Tout à coup, le train fut secoué comme s’il y avait eu une colision. Le groupe entendit Meryl crier : « On nous attaque ! Allez préparer les canons !!! »

Écrit par Din - À suivre… Lire la suite ==>

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