Skies of Arcadia island

La terre de l'ancien monde

Chapitre 3 : Una

Alfonso ouvrit les yeux et regarda autour de lui. Il se trouvait dans un endroit qu'il ne connaissait pas. La pièce était peu meublée. Les murs et les meubles étaient tous en bois. De toute évidence, c'était une maison de paysans. Il avait l'impression d'être dans un cauchemar, mais sa migraine prouvait que ce n'était pas le cas. Un vieil homme entra dans la pièce.

« Ah… Vous êtes réveillé à ce que je vois, dit-il.

— Où suis-je ? Qu'est-ce qui s'est passé ?, demanda Alfonso visiblement énervé.

— S'il vous plaît, calmez-vous ! Je vais vous expliquer…

— Moi, je dois me calmer !? Savez-vous à qui vous vous adressez ?

— Non et j'aimerais le savoir.

— Je suis Alfonso Valdez, premier amiral de l'armada de Valua ! Je suis sous les ordres de l'impératrice Téodora », dit le noble.

L'inconnu semblait visiblement confus. Il savait déjà que c'était un noble juste en le voyant, mais il ne connaissait pas cette impératrice. Alfonso, qui semblait s'impatienter, lui demanda des explications. Il lui répondit que quelque chose s'était écrasé dans la forêt près du village. Sa nièce les avait retrouvés tous les deux inconscients. L'amiral remarqua soudainement De Loco, qui était dans le lit d'à côté. Son scaphandre avait été déposé sur le bureau en face. Une femme entra dans la chambre et lui dit qu'il n'était pas blessé.

Alfonso ne voulait pas savoir si son collègue allait bien, il voulait juste rentrer à Valua le plus vite possible. L'épouse du paysan lui dit qu'il était à Minkerell, un petit village situé au Nord du continent de Delta. Cette information n'aidait pas vraiment l'amiral parce qu'il ne connaissait pas du tout ce continent.

« Je n'y comprends rien ! Moi je viens de Valua, un continent d'Arcadia », dit-il.

Le couple le dévisagea comme s'il était fou. L'homme lui dit que leur monde s'appelait Una et que les cieux d'Arcadia n'existaient que dans les histoires pour enfants. Alfonso ouvrit la bouche pour répliquer au moment où De Loco se réveilla.

« Vous vous sentez bien ? », demanda le paysan avec inquiétude.

L'amiral se dirigea vers le bureau où se trouvait son scaphandre et le remit.

« Mon vaisseau… Où s'est-il écrasé !? , demanda t-il.

— Vous ne devriez pas y aller maintenant. Vous venez de vous réveiller et… », commença la femme.

De Loco ne la laissa pas terminer et sortit de la maison en vitesse. Il marchait rapidement sans prendre le temps de respirer. Il ne voulait pas rester là-bas une seconde de plus. Il ignora les gens autour de lui qui le fixait, mais entendait quand même ce qu'ils disaient.

« Hey c'est celui qu'ils ont trouvé dans la forêt avec l'autre, dit un habitant.

— Je me demande pourquoi Din les a ramenés dans le village. Elle aime attirer les problèmes on dirait », ajouta un autre villageois.

De Loco se dirigeait vers la forêt au moment où Alfonso le rattrapa. Celui-ci s'arrêta le temps de reprendre son souffle mais l'autre amiral continuait de marcher comme s'il ne le voyait pas. Le blond le prit par le bras et lui dit d'attendre. De Loco lui écrasa le pied avec son talon.

« Aie !!! Non mais ça va pas !?, s'écria Alfonso en le lâchant.

— Qu'est-ce que vous me voulez encore ?

— Je viens avec vous. Il n'est pas question que je reste ici plus longtemps ! », répondit l'homme aux cheveux blonds.

Les deux amiraux quittèrent le village. Au même moment, Din et Maest arrivèrent chez elle. Son oncle et sa tante avaient l'air inquièts et confus. En entrant dans la chambre, elle vit que les étrangers n'étaient plus là. Lorsqu'ils leur raconta ce qui s'était passé, les deux adolescents partirent en vitesse. Din avait prit son épée et Maest, son livre de magie. Il avait encore un peu de mal à retenir les incantations, ce qui était normal pour un apprenti magicien.

Il était très dangereux de quitter le village sans avoir une arme. C'est pourquoi ils devaient se dépêcher de rattraper les deux inconnus avant qu'il ne soit trop tard. * * *

Les deux amiraux marchaient rapidement sans trop savoir où aller. Au bout d'un moment, ils virent un énorme cratère. Autour d'eux, les arbres étaient complètement brûlés. De Loco fonça vers ce qui restait de son vaisseau. Il se rappela aussi de ce qui était arrivé à son adjoint. Il avait un sentiment de tristesse, mais ce n'était rien comparé à la violente fureur qu'il ressentait. Alfonso savait que De Loco était sur le point de faire une crise d'hystérie. Quand il se mettait en colère, il avait tendance à devenir complètement fou.

Le blond recula de quelques pas. De l'air fuyait du scaphandre de l'autre amiral qui s'énervait de plus en plus. Alfonso le regardait en se disant qu'il agissait comme un enfant. Lorsqu'il eut fini de crier et de tapper du pied, De Loco s'écroula sur le sol. L'autre amiral soupira avant de se pencher vers lui pour le secouer.

« Laissez-moi tranquille… », marmonna De Loco.

Alfonso fut un peu étonné de voir qu'il était toujours conscient. À chaque fois qu'il faisait une de ses crises, il s'évanouissait. L'amiral se releva silencieusement. Il tentait de se calmer, mais il n'y arrivait pas. Son vaisseau était complètement détruit et il ne savait pas s'il retournerait un jour à Valua. Même si par miracle il arriverait à reconstruire le Caméléon, son vice-capitaine n'allait jamais revenir.

Soudain, les deux amiraux entendirent un bruit étrange qui ressemblait à un grognement. Ils se retournèrent et virent une étrange créature qui semblait prête à attaquer. On aurait dit un loup mais avec des griffes encore plus longues et tranchantes. On aurait dit de l'acier. Le monstre avait un pelage rouge vif et des yeux doré.

Ils n'avaient jamais vu une chose pareille. Il y avait des monstres à Arcadia mais celui qui se trouvait devant eux semblait différent. La créature fonça droit sur eux. Alfonso avait eu le réflexe de s'enfuir avant d'être attaqué. Il était très rapide et agile. De Loco avait beaucoup de mal à le suivre.

Tout à coup, il entendit le monstre pousser un hurlement de douleur. Les deux Valuans se retournèrent et virent la bête étendue sur le sol. Un adolescent aux cheveux châtains mi-longs couru droit vers eux.

« Est-ce que ça va ?, demanda-t-il.

— Vous avez eu de la chance, ce truc a failli vous tailler en pièces ! », dit un autre garçon.

Alfonso et De Loco furent étonnés de voir que c'était en fait une jeune fille aux allures de garçon manqué. Ses cheveux rouge étaient très courts.

« Les femmes ne sont plus ce qu'elles étaient… », marmonna le blond avant de recevoir un coup de coude de la part de l'autre homme.

Ce n'était pas le moment de discuter. La bête se relevait en grognant de rage. L'adolescente sortit son épée.

« Ne restez pas ici ! », dit l'épéiste.

Alfonso et De Loco s'éloignèrent rapidement tandis que l'adolescente fonçait sur la créature. Elle évita de justesse le coup de griffe avant de lui donner un bon coup de poing. Le jeune mage était occupé à réciter une incantation alors la guerrière devait s'assurer de le protéger entre temps. Le garçon leva la main vers le monstre et lança un sort électrique, mais il rata sa cible. Din lui dit de ne pas abandonner et de réessayer.

La bête se jeta sur elle. La jeune épéiste se débattait du mieux qu'elle pouvait. Son ami attrapa le monstre par la queue et l'envoya contre le sol. Il ne s'entraînait pas seulement à la magie, mais aussi au combat à main nue. L'adolescent se jeta sur son adversaire et lui donna un puissant coup de pied. L'épéiste vint alors attaquer d'un coup d'estoc. Sa lame transperça les côtes de la créature. Celle-ci retomba inerte lorsque la guerrière retira son arme.

Les deux amiraux, qui avaient observé le combat, étaient bouche bée. Même s'ils étaient encore débutants, ces jeunes avaient le potentiel pour devenir de bons soldats.

La jeune fille aux cheveux rouges leva la tête lorsqu'elle les vit approcher. Les deux adolescents dévisageaient les étrangers.L'un d'eux était un jeune homme, probablement dans la vingtaine. Il avait un visage fin, des traits délicats, un regard supérieur, même hautain… Il avait tout l'apparence d'un noble. Il portait une chemise blanche, une veste élégante à manches longues et un pantalon noir. Visiblement, il prenait vraiment soin de son apparence tellement sa décoration sur son épaule brillait. Cela ressemblait un peu à une pièce d'armure, en or, décorée de médailles. Un homme important, à coup sûr…

L'autre, était beaucoup plus petit qu'eux. Il avait les cheveux violets, coiffés en coupe champignon. Il devait avoir à peu près le même âge que le blond. D'après ses habits, c'était sûrement un autre noble. Il portait une chemise verte brodée d'or, des bottes assorties et un pantalon noir. Ses yeux étaient cachés derrière une épaisse paire de lunettes rouge et noire. Les deux jeunes observaient surtout le scaphandre qui recouvrait sa tête et le dispositif sur le torse. Un homme plutôt étrange.

La jeune fille essaya de se montrer amicale et polie. Elle tendit la main vers l'un d'eux et se présenta.

« Je m'appelle Din Redfire et lui c'est Maest Sorel. Et vous êtes… ? », demanda-t-elle.

Din était très sociale et avait de la facilité à communiquer avec les autres. Cependant, elle n'était pas très à l'aise parce que c'était la première fois qu'elle rencontrait des gens de la noblesse. Maest était un peu plus timide. Il ne savait pas trop quoi dire.

« Je suis Alfonso Valdez, premier amiral de l'armada de Valua , dit-il avec une pointe de dédain dans son regard.

— Je m'appelle De Loco, je suis aussi un amiral, ajouta celui-ci sans serrer la main de l'épéiste.

— Il faudrait partir d'ici. Ce n'est pas un endroit sûr et le soleil va bientôt se coucher », dit Maest.

Ils hochèrent la tête et suivirent le mage et l'épéiste. Ces derniers se posaient beaucoup de questions. D'où venait ces deux nobles ? Comment étaient-ils arrivés ici ? Qu'est-ce qu'ils pouvaient faire pour les aider à rentrer chez eux ? Maest et Din espéraient trouver des réponses une fois arrivés au village.

Écrit par Din - Lire la suite ==>

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