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Seht- histoire d'un pirate de l'air

 
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pikachu
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MessagePosté le: 10 Déc 2008, 13:27    Sujet du message: Seht- histoire d'un pirate de l'air Répondre en citant

Bon je me lance, j'écris une fic en ce moment sur l'univers de Skies of Arcadia mais pas avec les mêmes héros du jeu mais on croisera quand même parfois des personnages. L'histoire raconte les aventures d'un pirate de l'air qu'on suivra du début à la fin.
Je précise que je ferai parfois des allusions à des événements passés dans le jeu ou à des personnages existants, il y aura donc des spoilers dans ma fic vous êtes avertis.
Voilà j'éspère que mon histoire vous plaira, je met le chapitre 1 en ligne et les autres ne tarderont pas clin d'oeil
Je tiens aussi à dire que je ne peux me connecter en moyenne que 2 à 3 fois par semaine sur l'ordi donc ne déséspérés pas si vous avez pas tout de suite de mes nouvelles, elles arrivent normalement dans la semaine^^
Sur ce bonne lecture à vous! très heureux

CHAPITRE 1: Le voleur bleu

Seht se prit un coup plus violent qu'il ne l'aurait cru. Il l'avait vu venir mais n'avait pas tenté d'esquive ayant jugé une telle initiative inutile, et à présent un mince filet de sang coulait hors de sa bouche et venait tacher sa chemise blanche. Le jeune homme reprit ses repères tout en évaluant la situation. Sa respiration rapide et saccadée était couverte par le sourd bourdonnement de la ville au dehors du hangar. Il était midi et l'Ile des Marins était animée des fièvres commerciales braillants leurs promotions ou l'arrivage de nouveaux articles, des hommes euphoriques retrouvant enfin la terre après plusieurs jours de bateau ou encore des rumeurs et ragots échangés par les habitués de la taverne.
Près du marchand d'armes se trouvait un petit entrepôt désaffecté reconverti provisoirement en salle d'entrainement. C'était là que Seht s'exerçait depuis maintenant 10 ans. L'homme en face de lui tenait une épée longue à la main forgée apparement dans la Pierre de Lune Rouge, ce qui n'était pas étonnant l'Ile des Marins se trouvant à mi-chemin entre Maramba et Valua. Il était donc courant de trouver dans les magasins d'armes de la région des pierres de Lunes Rouge et Jaune.
Le jeune homme quand à lui serrait dans sa main droite le manche metallique de son arme dont la lame jaune des plus aiguisée se tenait prête à trancher ce qui pourrait se trouver sur sa route. Cette dague qui n'en était pas vraiment une, ressemblant d'avantage à une faucille dont la lame incurvée traçait deux demi-cercles avant de se finir modestement en pointe fine, était l'arme favorite de Seht. Il ne s'en séparait jamais.
Ce dernier essuya le sang qu'il sentait chaud au contact de sa bouche et esquissa un sourire.
« Finallement tu n'es pas aussi ramolli que je le pensais sacré Parky! J'aurai du faire plus attention.
-Ton arrogance ne te quitte pas peu importe la situation. Je t'ai pourtant déjà dis de ne jamais baisser ta garde! Quand est-ce que tu vas comprendre sale gosse? »
Malgré la sévérité qu'il voulait se donner, le vieux Parky ne pouvait pas cacher l'affection qu'il portait au jeune homme en face de lui. Après tout il l'avait élevé comme un père élève son fils. Il prit une serviette qu'il lui lança.
« Tiens fais moi disparaître ce sang.
Seht écarquilla les yeux.
-On continue pas l'entrainement?
-Non ça fait un moment déjà que tu es prêt et il est temps que tu apprennes ce que tu ne sais pas encore sur le terrain.
Le garçon n'en croyait pas ses oreilles. Si ce qu'il pensait était vrai ça serait le plus beau jour de sa vie. Tout d'un coup Parky l'intimida. Cet homme était fort. C'était lui qu'il l'avait trouvé bébé et hébergé puis entrainé. Il lui devait tout. Il osa tout de même demander:
-Il est dehors?
-Bien sûr, tu crois qu'il va rentrer dans la maison? Il t'attend sur le quai numéro 5. »
Cette fois il était persuadé qu'il avait vu juste. Il sentit alors une émotion indescriptible monter en lui et venant presque jusqu'à l'étouffer. Seht partit précipitament et une fois dehors il couru jusqu'aux portes de l'île.
Il avait soufflé la veille ses 20 bougies et se sentait plus que jamais marin. Depuis sa plus tendre enfance il accompagnait Parky à la pêche aux Sardis et ça lui avait appris quelque chose: il adorait naviguer! Mais c'était avant tout un combattant hors paire et son but était clair, devenir voleur bleu. C'était son rêve.
Lorsqu'il arriva au quai il le vit. Il était à la fois stupéfait et émerveillé. Son plus grand rêve allait se réaliser et sur le coup il ne savait pas trop comment réagir.Devant ses yeux se dressait un voilier haut de 12m et d'une quizaine de mètres de long. Le bois était sculpé à l'avant pour former l'esquisse d'un looper, comme si la créature tentait de se défaire de l'emprise de la matière en mettant tout le poids de son corp en avant. Le pont était spatieux et lustré et renvoyait dans les yeux une vive lumière. La coque marron et noire du bateau faisait penser à ces navires des pirates noirs que l'on rencontrait parfois à l'Est de l'île. Elle était parcourue de tout son long par les fenetres derrière lesquelles on devinait la présence des canons. Sur le pont dominait les deux grands mâts portant chacun une voile épaisse avec le symbole pirate brodé que s'était inventé Seht: un serpent pointant le Nord et le Sud d'une boussole.
La cabine située à l'arrière était tapissée de grandes vitres permettant à la lumière de s'infiltrer à l'intérieur, baignant de sa clarté les meubles en bois et la barre qui n'attendait qu'une chose, pouvoir tournoyer de droite à gauche ou de gauche à droite selon les désirs du capitaine.
Parky rejoignit le jeune homme et parut satisfait du sourir qu'affichait celui-ci.
« Tu l'as acheté...
Seht ne parvenait pas à controler la vague de gratitude qu'il éprouvait et sa voix tremblait.
-Il est magnifique!
-Il est pour toi mon garçon. Tu vas nous manquer tu sais... Tâche de revenir le plus souvent possible! »
Le jeune homme murmura un « oui » à peine audible et serra son père adoptif dans ses bras. Demain il pourrait enfin partir prouver au monde le fruit de ses entraînements si durs, il toucherait du doigt son but et pourrait enfin montrer sa valeur en tant que pirate de l'air.
Son corps élancé vêtu d'une simple chemise blanche et d'un pantalon de toile noire orné de boucles argentés également sur ses bottes de cuir, était celui d'un nouveau voleur bleu.
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MessagePosté le: 10 Déc 2008, 20:14    Sujet du message: chapitre 2 Répondre en citant

Voilà le chapitre deux de ma fic, je le met tout de suite sans attente car c'est toujours la mise en place de l'histoire, j'espère que ça vous plaira, bonne lecture!


Chapitre 2: Le départ

Les cieux s'étendaient jusqu'à l'horizon. Le ciel était clair et dégagé. C'était un temps idéal pour naviguer. Le lendemain de la surprise faite pas Parky, Seht s'était levé aux aurores pour observer la vue magnifique du haut du phare. Il espérait que tout se passerai pour son premier jour en dehors de l'île en tant que capitaine. Après que le vieux Parky lui ai montré son navire ils avaient longtemps conversé avec Mel, sa mère adoptive, le soir au dîner, de la date de départ. Le jeune homme lui voulait partir le plus tôt possible non pas que l'idée de laisser derrière lui l'île et les personnes avec qui il avait grandi le laissait indifférent mais plutôt du fait que son impatience d'explorer les cieux ne cessait de croitre. Ses parents étaient un peu plus inquiets, surtout Mel, mais tout de même confiant, et Parky savait qu'il avait formé un homme capable d'accomplir tout ce qu'il entreprendrait. Ils n'avaient jamais vu de garçon aussi fait pour naviguer que leur fils et il était vrai que Seht maniait non seulement les armes avec dextérité mais tout aussi bien la barre d'un bateau. Ils en avaient conclu qu'il lui fallait un minimum d'équipage pour manoeuvrer un tel vaisseau. Sa première destination serait donc Maramba. Il espérait y trouver d'autres pirates comme lui afin de les embaucher en tant que membres.
L'île des Marins ne contenaient quand à elle que des ivrognes, commerçants ou marins de passage, il savait donc par avance qu'il était inutile de chercher ici. Il avait tout de fois parler de son projet à une connaissance, un homme avec qui il lui arrivait de s'entraîner aux armes et qui s'avérait être assez fort.
Seht était plongé dans ses réflexions lorsqu'on vint le voir. Une feune femme un peu plus jeune que lui l'aborda:
« Je savais bien que je te trouverai là. Qu'est ce que tu fais si tôt perché ici à contempler le vide la bouche ouverte?
-J'avais la bouche ouverte? s'étonna le jeune homme confus.
-Mais non je te taquine, ne rougis pas pour si peu.
Elle lui fit un clin d'oeil puis reprit:
-Tu ne m'a toujours pas répondu.
-Et bien je réfléchissais à ce que j'allais faire une fois parti et à ce qui m'attend là bas, de l'autre côté de l'horizon.
-Alors c'est vrai ce que m'ont dit Parky et Mel ce matin, tu vas vraiment partir?
Ses yeux se joignirent à ceux de Seht dans la contemplation du ciel.
-Tu vas nous manquer.
-Parky a dit exactement la même chose. Mais je pense que vous serez bien les seuls personnes à me regretter avec ma chère Mel.
-Tu rigole! Beaucoup de gens t'apprécient ici!
-Tu me les présenteras.
La jeune fille fut alors gênée.
-Ils te connaissent pas c'est tout... En tout cas tu manqueras aussi à ma mère c'est certain!
-Je passerai la voir tout à l'heure.
-Oui fais un saut à l'auberge avant de partir sinon on t'en voudra! Bon je dois filer, j'ai du travail qui m'y attend justement. Je te laisse à tes pensées! »

Elle l'embrassa sur la joue avant de quitter le phare aussi prestement qu'elle était venue. Seht n'eu pas le temps de réagir qu'elle n'était déjà plus là. Il la regarda s'éloigner d'en haut et rentrer dans la taverne en face du bureau de confrérie. Elle était belle et plutôt joviale.
Anne l'aimait et il le savait mais elle le rendait nerveux. De plus il ne pensait pas éprouver les mêmes sentiments envers elle. Ou du moins ce n'était pas sa préoccupation première.
Il souffla pour repousser une mèche de cheveux qui lui tombait sur les yeux, se redressa, et quitta lui aussi le bâtiment.

C'était le début de l'après midi. Un jeune marin se dirigeait vers le port à l'extérieur de la ville. Sa démarche était assurée et il avait les traits de quelqu'un de confiant et sûr de lui. Il était toutefois sympathique si on le connaissait bien malgré l'impression de sévérité que donnait son crane rasé. Ses bras étaient ornés de tatouages dont l'un représentait un poignard avec gravé sur la lame « je suis mon propre dieu ». A coté de lui s'offrait le spectacle parfais d'un contraste physique, un jeune garçon aux cheveux blonds et à l'air timide qui le suivait.
Les deux paraissaient semblables et étaient en même temps très différents. On trouvait qu'ils se ressemblaient sûrement après avoir vu leur visage mais à part ce trait physique rien n'aurait laissé supposer qu'ils étaient frères.
Arrivés sur les quais le plus grand et aussi le plus fort des deux accosta un autre jeune homme à l'allure svelte et aux cheveux blancs et longs jusqu'aux épaules qui leur tournait le dos:
« Alors vieux ça y est tu prends le large?
Seht se retourna et afficha un sourire.
-A condition que tu viennes avec moi vieux loup.
-J'ai bien réfléchis à ta proposition tu vois et je me dis que j'ai pas très envie de quitter cette belle île finalement... le coin de ses lèvres se retroussaient légèrement et il pensa qu'il ne pourrai pas garder son sérieux très longtemps.
-Arrête tu me fais marcher espèce de gros con t'a intérêt de me suivre j'ai besoin d'un balayeur, le pont est assez grand quand on y regarde.
A ce moment l'homme au crane rasé qui portait le nom de Sifir éclata d'un rire sonore qui fit peur sur le coup à son frère.
-J'y crois pas, tu me fais pleurer de rire imbécile. Moi balayer le pont? Plutôt crever! Allez rien que pour ça je viens avec toi partenaire!
Il fila alors à Seht une tape phénoménale dans le dos qui failli lui faire admirer sur le sol son repas de midi sous une forme peu appétissante.
-J'ai l'impréssion que tu comptais déjà me suivre quoi que je dise sale faux cul.
-C'est vrai, Sifir riait de plus belle, mais je t'ai amener quelqu'un que tu ne connais pas. Je te présente Tamiro, mon jeune frère de 5 ans de moins. Il veut venir avec nous et j'ai pensé qu'un marin de plus c'était pas de refus.
Le garçon blond en question s'avança et fit un salut militaire devant Seht.
-Je me présente, Tamiro mon capitaine, peu habile en combat bien que je manie plutôt bien le revolver, mais me suis avant tout apprenti ingénieur!
-Et bien tu me plais Tamiro, bienvenue dans l'équipe! Comme tu le sais Sifir le départ est prévu pour la fin de journée, nous voyagerons jusqu'à Maramba et nous y parviendrons sûrement à la tombée de la nuit.
-Message reçu. Nous serons sur le port à l'heure convenue. »

Sur ce, ils se quittèrent, Seht allant à la taverne comme il l'avait promis plus tôt dans la matinée.
Lorsqu'il entra il senti un violent choc sur le crâne qui lui brouilla la vue et lui arracha un cri. Il se prit la tête à deux mains et se frotta pour soulager la douleur et quand il parvint à ouvrir les yeux Anne se tenait devant lui, une énorme marmite à la main, l'air furieuse:
-Tu aurais pu passer avant, tu n'es vraiment qu'un égoïste Seht!
-Aïe tu m'a fais mal...
-Comment tu penses survivre en dehors de l' île si tu es incapable de résister à une simple marmite?
-Tu oublies la serveuse en furie.
La colère sembla se dissiper chez la jeune fille et elle aida l'homme qu'elle avait assomé à se relever.
-Je suis contente que tu sois finalement passé.
-C'est toujours un plaisir de venir et d'être si bien accueillis. Il lui sourit.
-Et alors tu viens pas me faire tes adieux à moi mon chou?
Seht se tourna en direction du bar et fit un salut de la main à la charmante Polly.
-Je venais justement dire au revoir à ma taverniaire préférée.
-Tu sais faire plaisir aux femmes toi. Viens là que je t'embrasse. »

Ils s'étreignirent et après être resté un bon moment à parler avec Anne et sa mère il dut faire ses véritables adieux et quitter l'auberge. Au moment de partir Anne le retint et lui donna un coquillage, souvenir de son père disparu, en guise de porte bonheur. Il la remercia et mit négligement le coquillage dans sa poche pour ensuite aller chez lui.
Il y passa le reste de l'après-midi en compagnie de Parky et Mel, sûrement les deux personnes qui allaient le plus lui manquer.
Enfin le soir arriva et après les derniers baisers et les larmes de la tendre Mel, il se rendit sur le port. Là il rejoignit Sifir et Tamiro.
Ils montèrent à bord et, Seht à la barre, le sourire aux lèvres, la tête pleine d'ambitions, commencèrent un voyage dont ils étaient loin de se douter l'ampleur.
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MessagePosté le: 20 Déc 2008, 21:17    Sujet du message: Répondre en citant

Chapitre3: Rencontres

Il ouvrit les yeux. Une faible douleur logeait dans son crâne et prenait de l'ampleur au fur et à mesure qu'il s'éveillait. Il attendit un long moment allongé mais il n'aurai pas su dire combien de temps. Après ce qui lui sembla des heures il se redressa sur le lit. La douleur qu'il avait supporté jusqu'à maintenant au coin de sa tête hurla de plus belle et le fit vaciller. Il attendit encore quelques minutes sans bouger puis balaya du regard la pièce autour de lui de droite à gauche en prenant soin de bouger sa tête douloureuse lentement. Où il était? Il n'en avait aucune idée. Qu'est ce qui lui était arrivé pour qu'il soit dans cet état? Il réfléchit un instant et revit par bribes des flashs de la veille. Il trainait dans les égouts, il ne savait plus ce qu'il y faisait mais se rappela que Marco lui avait parlé d'une fille. Il ne se souvint plus comment il s'était rendu chez elle, ni où elle habitait mais il savait qu'ils avaient bu, beaucoup bu. « Mon père gardait cette bouteille pour les grandes occasions, le pauvre il ne se doute pas que je connais ses cachettes »... Cette phrase lui revint en mémoire comme un balle et fit de nouveau remuer la douleur tapie derrière le cerveau. Il se recroquevilla et attendit un peu. Alors il se souvint d'un autre événement. Ils étaient montés dans sa chambe. Il reconnu alors divers objets qu'elle lui avait montré, comme cette vieille chaise, appartenant à sa grand mère, et d'autres choses tout aussi inutiles.
Plongé dans ses reflexions, il sursauta soudain quand il entendit un faible choc sur sa droite. Le bruit se renouvella. C'était des cailloux. Des cailloux qui volaient et venaient s'échouer sur la vitre. Non les cailloux ne volent pas. Au bout du cinquième il consentit à se lever et se dirigea vers la fenêtre. Un garçon d'à peine 12 ans était en bas dans la rue et lançait de toutes ses forces des pierres contre la vitre du premier étage. Lui avait toujours mal à la tête, mais le bruit que faisait le gamin était encore moins supportable. Il ouvrit la fenêtre et parla d'une voix rauque:
« Qu'est ce que tu fous Marco?
Le gamin s'arrêta.
-Sors de la baraque, tu vas avoir des ennuis si les parents reviennent et que tu es toujours chez eux, de plus allongé dans le lit de leur fille.
Il n'en fallu pas plus pour lui faire comprendre. Sa tempête cranienne passa au second plan, il referma la fenêtre, enfila ses vieilles chaussures, jetta un coup d'oeil autour de lui pour voir s'il n'oubliait rien, il ne possédait rien de toute façon à part ses vêtements, il franchi alors la porte de la chambre et descendi les escaliers délabrés en face de lui. En bas, dans la pièce qu'on pouvait qualifier de « salon », il vit la jeune fille de la veille allongée au sol sur un vieux chiffon sale, une bouteille de vin rouge à la main, les cheveux en désordre venant s'étaler sur son visage. Il n'y prêta pas plus attention qu'un vulgaire animal et sorti par la porte d'entrée.
En dehors l'air était plus frais et ne sentais pas le rancis. A son contact il vomit. Marco vint le tirer par la manche et ils détalèrent un long moment jusqu'à arriver au coin d'une ruelle sombre près d'un vide ordure. Là il s'arretèrent et reprirent leur souffle. Il se sentait beaucoup plus fatigué que le gamin et celui ci lui parla d'un air amusé comme un homme qui s'amuse de la bêtise d'un enfant alors qu'il faisait deux têtes de moins que lui:
-Alors tu t'es bien éclaté?
-Si tu appelles se prendre une bonne cuite « s'éclater » alors oui et pas qu'un peu.
-C'est la fille qui t'a offert à boire? Je t'avais dis qu'elle était sympa.
-Sympa peut-être mais c'est pas mon genre. Au moins elle s'est rendu utile, je me suis bourré d'un bon vin gratuitement.
Le dénommé Marco le regarda soudain d'un air sévère.
-T'es quand même un peu salaud.
-Je trouve aussi.
Il souriait alors.
-Pas de quoi en être fier.
-Je suis comme ça.
-Je le sais bien...
-J'y vais, je vais me reposer chez moi, en plus cette histoire m'a donné faim.
Le garçon hésita un instant puis demanda:
-Tu m'offres un petit repas?
-Parce que tu crois que j'ai les moyens? Fouille dans les bennes, en fin de semaine on trouve souvent des surprises. »
Marco partit faché. Lui ne se retourna même pas. Ca lui passera il en était sûr. Il repensa à ce que lui avait dit le gamin et sourit à nouveau. C'est vrai que c'était un salaud. Mais dans ce monde il ne fallait pas avoir de sentiments pour les autres sinon on ne survivait pas. C'était la loi du plus fort et point barre.
Il leva la tête pour observer le taudis qui l'entourait.
Bas Valua était un lieu misérable. La partie pauvre de la capitale Valuan n'était que ruines, ordures, vieilles batisses, et clochards à tous les coins de rues. Il avait déjà songé à s'enfuire mais comment? L'empire était protégé d'une énorme muraille à ce qu'il avait entendu dire et aucun navire n'avait pu encore la détruire. Oui mais ils l'ouvraient cette muraille... une fois par jour, pour laisser passer certains bateaux. Il faudrait sûrement profiter de cette opportunité.
Il y réfléchirait plus tard à tête reposée, ce qui était sûr c'était que lui, Alain, ne comptait pas passer sa vie ici.


Seht était aux anges. Naviguer en tant que capitaine avait été pour lui une expérience formidable. Le voyage jusqu'à Maramba s'était fait sans encombres. Ca faisait à présent deux jours qu'il séjournait en ville et il était à présent assis confortablement dans la taverne. Tamiro et Sifir étaient près de lui et ce dernier en profitait d'ailleurs pour siffler la danseuse chargée de divertir sur l'estrade.
« Il faudrait faire un tour dans l'autre partie de la ville voir s'il y aurait du potentiel à recruter. Je pense à quelqu'un qui puisse s'occuper du matériel de combat, l'entretient de... 
Le jeune homme n'eu pas le temps de finir sa phrase, son regard fut attiré par l'entrée de l'auberge où venait de se planter une enfant étrange. Elle était vêtue d'une sorte de pagne sale et avait des longs cheveux noirs qui lui tombaient devant le visage jusqu'aux reins. Elle s'avança d'un pas ferme jusqu'à leur table. Lorsqu'elle arriva à leur hauteur, Seht s'aperçut qu'elle portait un bandeau qui lui couvrait les yeux. Elle était aveugle.
-Vous êtes marins?
Elle s'adressa à eux sans hésitation et avec une certaine autorité dans la voix.
Le capitaine lui répondit:
-Nous sommes pirates de l'air plus exactement. Mais nous recherchons des membres pour notre équipage.
-Je veux faire partie de votre équipage.
Les trois membres se regardèrent intrigués.
-Tu n'es pas un peu jeune? Ce n'est pas un jeu qu'on fait, il y a certains dangers, et qu'en pensent tes parents?
-Mes parents sont partis à Nasrad il y a plusieurs mois et ils ne sont plus revenus depuis. Je ne vous encombrerais pas. Laissez moi vous accompagner et déposez moi à Nasrad... s'il vous plait...
Les derniers mots semblaient lui avoir brûler les lèvres et elle les avait prononcés presque en murmurant.
Seht réfélchit un instant, il ne savait pas du tout quoi faire, il regarda ses deux compagnons en quête d'un peu d'aide mais Tamiro baissa la tête humblement et Sifir haussa les sourcils pour dire « c'est toi le chef ».
-On a pas vu grand chose ici de toute façon, on aura plus de chance sûrement à Nasrad, c'est une grande ville. C'est d'accord donc mais dis toi bien que dès qu'on arrive dans la ville on t'y laisse et tu nous suis pas plus longtemps c'est compris?
-Tout à fais, je ne comptais pas de toute façon vous coller, je veux juste rejoindre mes parents.
-Hey elle a du caractère la petite tu trouve pas capitaine? J'aime bien!
-Si, elle en a même un peu trop, et calme toi Sifir enfin! Bon et si tu nous disais ton nom?
-Chuuya.
-Tu es originaire de Yafutoma n'est ce pas?
-Oui mais j'ai vécu ici à Maramba.
-Et bien Chuuya, nous t'escorterons donc jusqu'à Nasrad. Tu es à présent sous ma responsabilité donc si tu veux bien t'asseoir.
-Je n'apprécie pas vraiment le ton que vous employé ni les ordres. »

Seht ferma les yeux et se massa les tempes du bout des doigts. Il devait maintenant veiller sur une gamine insolente qui n'était apparement pas familiarisée avec la discipline. Il n'avait non plus trouvé personne d'assez compétent à recruter et savait qu'il perdait son temps ici, c'est pourquoi il voulait partir rapidement, dès le lendemain. Mais il était loin de se douter quelles mauvaises surprises encore l'attendaient.
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MessagePosté le: 21 Déc 2008, 11:21    Sujet du message: Répondre en citant

Il va falloir que je pense à lire ceci, un jour ou l'autre.
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MessagePosté le: 21 Déc 2008, 13:47    Sujet du message: Répondre en citant

n'es tu pas "Pad le courageux"? alors il est temps de le prouver en lisant ces 3 petits pavés très heureux
(alala orgueil quand tu nous tiens^^)
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MessagePosté le: 21 Déc 2008, 23:55    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'ai pas choisit d'avoir ce grade xD
Pad le feignant me paraîtrait plus approprié pour moi, surtout en ce moment où j'en fous pas une xD

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MessagePosté le: 21 Jan 2009, 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Voilà enfin le chapitre 4! J'ai mis pas mal de temps à le rédiger parce que c'est un passage important de l'histoire, j'espère que ça plaira, on est à présent bien dans l'ambiance de ma fic c'est ce que je voulais, après une mise en place de l'histoire un peu longue (désolé triste ) on est enfin plongé au coeur de l'histoire où toutes les intrigues vont se mettre en place, j'en dis pas plus clin d'oeil . C'est vraiment un chapitre long je me rend compte choqu désolé

Chapitre 4: Abordage

Sifir calculait la trajectoire de leur voyage. Ils devaient se diriger vers le Nord et traverser le désert pour se rendre à Nasrad. Ils allaient devoir avancer lentement à cause du sable soufflé par le vent qui réduisait la visibilité. Mais si les conditions étaient favorables ils atteindraient leur but en une demie- journée.
L'homme sourit en repensant à la veille. La jeune fille qu'ils avaient accepter à leur bord était plus que capricieuse, elle était également autoritaire et ne supportait pas qu'on s'oppose à elle. Son regard se posa un instant dans le vague et il se surprit à se demander qu'est ce qui l'avait rendu aveugle. Ou peut-être l'était-elle de naissance? La vision de son bandeau le fit frissonner. Oui il valait mieux qu'elle le soit de naissance, sinon il n'osait imaginer qu'elles souffrances elle avait endurer.
Il avait l'esprit qui divagait quand quelque chose attira son attention. Il releva la tête et distingua dans l'horizon des grandes masses sombres se découpants dans le ciel. Seht qui était à la barre avait l'air perplexe.
« Hey capitaine, tu crois que c'est quoi ces trucs au loin?
-C'est ce que je me demande. Sûrement pas des navires marchands, trop gros pour ça.
-Et si c'était des pirates noirs?
Les craintes de Seht furent confirmées par les paroles de son bras-droit. Si c'était des pirates noirs ils seraient bien embêtés, leur nombre serait sûrement majoritaire face aux voleurs bleus et le fait que ceux ci n'aient pas trouvé de membres d'équipage assez tôt devenait à présent une faiblesse.
-Si c'est le cas ils vont venir à notre rencontre. Et impossible à présent de faire demi-tour ils nous ont vu et seront sur nous plus vite qu'on le croit.
-Qu'est-ce qu'on fait alors?
-Va chercher ton frère et la fille et ramenez vous ici.
L'homme s'executa.
Quelques minutes plus tard les quatres membres d'équipage étaient réunis dans la cabine, Seht toujours à la barre, les trois autres autour de lui qui fixaient l'horizon.
-Ecoutez moi, leur ordonna-t-il sans pour autant quitter des yeux les trois formes sombres qui s'approchaient de plus en plus, je pense qu'ils vont nous aborder pour nous voler ce que nous possédons. On est des pirates de l'air certe mais pas assez nombreux. A trois contre une vingtaine de pirates noirs je ne pense pas que nous ferions le poids. Et comme je ne veux aucun blessé nous les laisserons prendre nos vivres, nous ne possédons rien d'autres de valeur de toute façon.
-Tu crois qu'ils vont se contenter de ce que tu leur offres?
-Je l'espère... Sinon nous sommes bien dans la merde. Je ne vois pas d'autres issues.
-On a qu'à se battre! Nous deux on maîtrise bien les lames et Tamiro se défend avec un pistolet.
-Comme je te l'ai dis à trois contre une vingtaine d'hommes tu crois que c'est sage?
Sifir s'abstint de répondre mais ses poings se serraient convulsivement sous l'effet de la frustration.
-Quoiqu'il advienne restons groupés, je ne veux pas perdre de vue un seul de vous. Surtout toi Chuuya, reste bien prêt de moi... »
A peine eu t-il achevé sa phrase qu'un choc violent accompagné d'un bruit sourd se produisit à droite de leur navire faisant trembler celui-ci. Ils n'eurent pas le temps de se remettre du coup qu'une autre explosion eu lieu proche cette fois de la proue du bateau.
« Seht putain de merde ils nous bombardent!
-Merde et pas avec n'importe quoi en plus, ils ont équipés leurs canons de magie j'en suis sûre. »
Comme pour approuver de chef une autre explosion délivrant une vague de flammes embrasa les voiles du navire.
Seht n'attendit pas d'avantage, il prit Chuuya qui était jusqu'à maintenant restée accrochée à lui en hurlant de toutes ses forces dans ses bras et hurla à son tour pour se faire entendre dans le vacarme assourdissant des canons.
« On descend aux canots de sauvetage! »
Ils coururent sans perdre de temps et grimpèrent à l'intérieur des canots. Seht ouvrit le battant sous la coque du bateau et poussa de toutes ses forces l'engin où étaient assis les deux frères, qui se stabilisa une fois en l'air, et Sifir pu prendre les commandes. Le jeune homme prit alors Chuuya qui était prostrée dans un coin de la pièce depuis qu'il l'avait posée là, et l'installa dans le deuxième canot. Il le poussa alors lui aussi de toutes ses forces, prenant de l'élan en courant, et sauta à l'intérieur en agrippant la barre au moment où celui-ci fut dans le ciel.
Ce qu'il vit alors à l'extérieur le paralysa. Il avait mal calculé son coup, une vingtaine d'hommes avait-il dit? Il ne savait pas à quel point il se trompait. Face à lui se dressait dans le ciel trois grands vaisseaux arborant chacun le terrible drapeau des pirates noirs. Et lorsqu'il se retourna, plus surprenant encore, derrière son navire qui était en train de flamber comme une torche, s'imposait un immense vaisseau impérial ses contours d'acier éblouissants même à travers la fumée. Le jeune homme qui se croyait en plein cauchemar se tourna vers ses deux compagnons qui eux même lui firent comprendre qu'ils n'en croyaient pas non plus leurs yeux. Une autre explosion près d'eux, qui fit s'éloigner les deux canots de grands écarts manquants de les renverser, fit retrouver ses esprits à Seht qui manoeuvra pour s'éloigner du champs de vision des trois monstres. Deux énormes boulets longs comme des perches et épais comme quatres hommes les uns contre les autres, sifflèrent alors au dessus de leur tête et s'écrasèrent contre le navire pirate noir le plus à droite qui prit feu et commença à piquer pour finalement aller s'écraser dans le désert bien en dessous d'eux dans une explosion impressionnante. Ils furent aveuglés par la lumière et Seht ne se rendit compte qu'un court instant plus tard que le vaisseau amiral était arrivé à leur hauteur. Il s'ouvrit alors un pont levis sur le côté tribord de la coque et des hommes leur fit signe de venir dans cette direction. Le capitaine de ce qui n'était plus à présent qu'une épave, mesura le danger de rester ainsi à découvert et choisit de suivre la voix qui s'offrait à lui, Sifir le suivant derrière.
Lorsqu'ils entrèrent à l'intérieur du grand bâtiment les hommes qui leur avait fait signe les aidèrent à sortir des canots et s'immobilisèrent en salut militaire. Vint alors un homme plus vieux et plus imposant, arborant les insignes de l'armada impériale de l'empire Valuan.
Il se posta devant eux et les salua.
« Général Fortess Bacham, au service de l'impératrice Teodora à la tête de Valua. Veuillez à présent décliner votre identité.
Seht s'avança et fit lui aussi un salut respecteux et se présenta à son tour:
-Je me nomme Seht, je viens de l'île des Marins et laissez moi vous présenter Sifir et Tamiro de L'île des Marins également, et Chuuya une jeune fille que nous escortons jusqu'à Nasrad.
Il estima inutile de préciser qu'il étaient pirates de l'air. Chuuya quand à elle s'était calmée depuis qu'ils étaient à bord d'un navire plus stable mais avait les joues encore ruisselantes de sueurs. Seht avait d'abord cru que c'était des larmes, ce qui n'aurait rien eu de surprenant dans les circonstances actuelles, mais lorsque ses yeux se posèrent sur son bandeau il se dit qu'elle ne pouvait finalement peut être pas pleurer.
Le général les regarda tour à tour puis parla enfin:
-Comme vous avez pu le voir nous sommes attaqués par des pirates noirs menés par le chef pirate craint dans cette région, surnommé « Dent de Sabre ». Il a attaqué des navires valuan récemment en pillant et tuant tout ce qui se trouvait à bord. C'est à présent une bataille qui ne cessera qu'à la mort de l'un de nous deux car j'ai reçu l'ordre de me débarrasser d'eux et de ramener la tête du chef à notre impératrice. Ils vous ont attaqués également parce qu'ils ont du croire que vous étiez avec nous.
Le général parut un instant absent, ce qui dérouta quelque peu Seht, puis reprit d'un ton ferme.
-J'espère que vous savez vous battre, car ils seront bientôt ici, nos munitions commençants à s'affaiblir nous allons les laisser nous aborder et les détruire au combat au corps à corps. Des questions?
En réalité Seht était trop dérouté pour réagir, il venait de voir son navire détruit en quelques secondes, leur vie avait été mise en péril et maintenant on leur demandait, non, on les obligeait à se battre.
-Vous voulez qu'on se batte?
-Oui bien sûr c'est pour cela qu'on vous à sauvé. La jeune fille bien sûr pourra aller se réfugier dans une cabine en attendant. Mais vous, vous allez combattre, vous avez l'obligation d'aider les hommes de l'empire Valuan au nom de l'impératrice Teodora et du prince Enrique. Dans le cas contraire vous serez rejetés par dessus bord. Terminé. A présent suivez moi. »
Seht savait qu'il était inutile de discuter, ils seraient tués s'ils opposaient une résistance, il se prépara donc au combat inévitable et quand il jetta un coup d'oeil à ses compagnons il vit que Sifir était déjà résolu et fermait d'un pas décidé la marche du général. Quand à Chuuya, elle se laissa emmener par deux gardes qui iraient la mettre en sécurité. Elle aussi était assez intelligente pour ne pas protester et avait très vite compris la situation en écoutant l'homme parler.
Lorsqu'ils arrivèrent dans la cabine de pilotage ils avaient subis plusieurs secousses dont une plus violente que les autres qui fit s 'allumer l'alarme. Seht se dit que si le général devant lui était si calme, son vaisseau devait être vraiment puissant et résistant.
Il s'arrêta soudain quand il se tourna vers lui:
« Vous avez des armes?
Seht ne se séparait jamais de la sienne, il l'avait toujours accrochée à sa ceinture,. Sifir aussi avait son sabre. Mais Tamiro prit la parole un peu hésitant:
-Je... je n'ai pas mon revolver sur moi.
Le général pris un ancien revolver six coups de sous sa cape, l'arma de six cartouches équipés de pierres de lune jaune, retira sa ceinture de munitions et lança le tout au jeune homme.
-Tiens prend le mien. C'est un bon ne le perd pas.
Tamiro écarta les yeux ébahit, il caressa la crosse en bois ornée de symboles dorés et effleura le canon luisant d'argent qui brillait devant son nouveau maître.
Une secousse brutale ébranla soudain le navire et les fit vaciller.
Le capitaine Valuan déclara alors:
-Le moment est venu ils sont passés à l'abordage.
-Que devons nous faire?
-Vous battre, pas de positions précises pour vous, les hommes ont leurs instructions faites leur confiance et suivez les, abattez en le plus possible, il ne doit pas en rester un seul, nous ne ferons également aucun prisonnier.
Il dégaina alors sa rapière et sortit de la cabine.
-Je compte sur vous. »
Sifir dégaina aussi son sabre et se mit à hurler « Mort à ces enfoirés!! », il fonça par à où était parti le général et où on pouvait commencer à entendre des bruits de bataille.
Seht se mit à penser à Mel et Parky... S'ils le voyait maintenant ils seraient bien surpris. Il pria pour les revoir un jour et empoigna sa dague.
« Prêt Tamiro?
-Il le faut bien? »
Il aquiescia d'un signe de tête, et ils se pressèrent eux aussi vers les lieux de combats, l'un mince et élançé, les cheveux blancs, d'un blanc pur, se soulevant derrière lui, l'autre plus efflanqué au visage jeune sans marques encore de la vie, un revolver cinq fois plus vieux que lui dans sa main tremblante.

Seht se sépara de Tamiro qui descendit plus bas dans les étages et quand lui débarqua sur le pont, une centaine d'hommes se battaient devant lui. Il n'eut pas le temps de prendre ses repères qu'un homme gigantesque et hirsute lui sauta dessus avec un hurlement barbare. Il s'effondra au sol et se rendit compte qu'il avait échappé sa dague au contact du sauvage pirate. Il se retourna sur le dos et vit l'homme énorme brandissant une épée au dessus de lui et près à l'empaler lorsqu'il s'immobilisa et tomba la tête la première devant lui et n'aurait pas manqué d'écraser Seht si celui ci n'avait pas rouler sur le côté pour l'éviter. Debout se dressait à présent un homme au visage doux en armure de couleur de l'armada, verte avec les armoiries dorées. Il lui tendit la main et le releva d'un geste sec sans pour autant lui faire mal et lui rendit sa dague.
« Fais attention la prochaine fois ne les laisse pas te prendre par surprise ça te coûtera la vie »
Il lui fit un sourire dépourvu de joie et se mêla à nouveau à la masse grouillante devant lui.
Le jeune homme encore surprit examina mieux la scène. Le vaisseau de l'armada était pris entre les deux navires des pirates noirs et des dizaines d'hommes sautaient d'un navire à l'autre en hurlant « A l'abordaaaaage!! » atterrissant sur d'autres hommes sauvagement piétinés sans aucun remord. Seht vit un garde se faire rompre la clavicule par un pirate qui par la suite lui broya le crâne à coups de masse sur le sol d'acier du pont et envoya des lambeaux de cervelle en faisant tournoyer son arme au dessus de lui. Il n'eu pas plus le temps de s'imprégner de cette vision d'horreur que d'autres hommes venaient sur lui. Par reflexe il esquiva les coups faisant vaciller un des barbares et tenta de le mettre à terre mais derrière lui deux autres pirates lui portèrent un coup et le jeune homme sentit une fulgurante douleur au bras gauche. Il avait toute l'épaule en sang et la douleur lui embruma les yeux. Il fut alors saisi d'une fureur grandissante, il n'était pas en entraînement, les hommes ici n'hésiteraient pas à le tuer, il ne devait pas se contenter de les mettre à terre mais les tuer pour de bon. Il se retourna alors d'un geste circulaire du bras droit tranchant net la gorge du pirate qui lui avait blessé l'épaule. Celui-ci laissa choir son armes au sol et porta ses mains à son cou, il s'effondra en agonisant tandis que son meurtrier mettait à profit son entraînement en enchaînant des parades et contres-attaques créant un cercle d'hommes à terre autour de lui. Sa fureur passant il prit soudain conscience de ce qu'il avait fait. Il avait tué un homme, non plus d'un homme et il avait eu les reflexes pour ça, comme si ces gestes étaient normaux, comme s'il avait tout le temps tué. La panique commença à l'envahir, c'était un meurtrier, un putain de meurtrier et rien d'autre, c'était pas la voix qu'il avait choisi, lui voulait être voleur bleu, sa devise aurait été volons les riches et malhonnêtes et partageons nous le butin entre pirates de l'air, c'était ce qu'il voulait. Mais c'était trop tard, il les avaient tué, et s'il ne faisait plus rien c'était lui qui était destiné à mourir, il devait continuer à se battre, pour survivre. Il vit alors Sifir aux proies avec un homme deux fois plus large que lui. Il s'élança pour lui prêter main forte et abattit l'ours en traversant du bras sa poitrine. Le tranchant de la lame était tel qu'il n'avait même pas eu à forcer, la pointe avait pénétrée dans le dos sans difficultés et la forme de l'arme permettait de s'y enfoncer tout en faisant le maximum de dégâts. Il retira sa main et ejecta la masse d'un coup de pied.
« Hey capitaine ils sont vraiment nombreux!
-Oui, et reste sur tes gardes certains sont plutot forts.
-On les pulvérise comme aux entraînements?
Seht sourit un instant.
-Oui dos à dos et on les massacres. »
Ils formèrent un enchaînement de coups à deux qu'ils avaient déjà testés maintes fois ensembles et leurs attaques dévastatrices faisaient tomber plus d'un ennemi.
La vision sur le pont commença à se clarifier, on entendait moins de cris et hurlements mais le nombres de cadavres formait une vision apocalyptique. Les deux voleurs bleus commençaient à fatiguer mais les pirates noirs ne semblaient pas souffrir du même mal, au contraire leur vigueur croissait de plus belle.
« Il y en a moins, tiens bon Sifir on va finir par tous les achever.
-Ouai mais ils sont coriaces ces sa... ...
-Sifir?
Seht sentit Sifir peser contre son dos, il se tourna et vit un corps rouge convulsé s'effondrer, les mains contre la poitrine, un long trait sinueux le long de son torse d'où le rouge du sang encore chaud suintait.
-Sifir!
Un cri horrible sortit de la bouche de Seht comme si on lui arrachait, ça lui faisait mal mais il ne pouvait pas s'empêcher, tout son corp brulait et sa vision se bruma. Il s'étendit au sol à côté de la carcasse et la souleva,
-Sifir, non! »
Son ami, un de ses seuls amis, couché là inerte, les larmes lui coulait et venait mouiller son visage immobile.
Seht ne vit pas que d'autres hommes de l'armada avait surgi sur le pont, Tamiro parmi eux. Il ne les vit pas non plus descendre le reste de pirates noirs, il ne vit pas la bataille s'achever sur le hurlement d'un pirate l'estomac perforé. Pour lui rien n'avait d'importance en ce moment. Il se pencha et sentit quelque chose dans la poche de son pantalon. A taton il prit l'objet et se rappela le coquillage offert par Anne sur l'Ile des Marins. Il était censé lui porter chance. Il l'embrassa, le mit dans la poche de Sifir, et fondit en larme.

Non plus rien n'avait d'importance.
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MessagePosté le: 21 Mar 2009, 21:19    Sujet du message: Répondre en citant

bon voilà enfin la suite! J'ai mis pas mal de temps à l'écrire parce que je n'arrivais pas à trouver le temps mais j'ai enfin pu finir le chapitre 5 je suis contente^^ sinon pour petite anecdote, en écrivant cette partie j'ai pas mal écouté PAIN, tous ces albums y sont passés donc parfois l'ambiance des musiques m'a un peu inspiré pour des tournures et descriptions de certains passages^^ bonne lecture!

Chapitre 5: Evasion

Le ciel était obscur et des grondements sourds provenaient des profondeurs de la ville. Un garde de l'armée impériale patrouillait à l'extérieur du coliseum. Il scruta les masses sombres au dessus de lui. C'était une sale journée ça oui. On l'avait envoyé ici alors qu'il n'y avait rien à faire, et seul en plus. Le chef de sa patrouille lui avait dit qu'il préférait prendre ses précautions, qu'on ne savait jamais et que des ennemis pourraient bien arriver par là. Déjà le garde ne voyait pas comment des ennemis seraient capable de franchir la grande Muraille pour entrer dans Valua, ni, si jamais ils y parvenaient, comment ils s'y prendraient pour en sortir, ce qui est pour lui impossible. Il a déjà eu à travailler sur les défenses de la grande porte et il est bien placé pour savoir qu'elle est indéstructible, aucun canon ne serait capable d'en percer l'épaisseur de l'acier.
« On se fait chier comme un looper en plein ciel », il aimait bien dire cela, il se sentait mieux après. C'est vrai, lui il aurait bien aimé assister au spectacle. D'ici une heure des prisonniers allaient être executés dans le coliseum même. Des pirates de l'air en plus. Peut être même que l'impératrice sera présente pour voir la mise à mort. Il l'aimait bien l'impératrice, elle lui inspirait confiance et se sentait bien gouverné, il savait aussi qu'elle avait fait un bon choix quand à ses amiraux Valuan. Bien qu'on entendait plus souvent parler ces temps ci du commandant suprême de l'Armada Impériale Valuan, Galcian. Il avait entendu dire qu'il était devenu le plus grand amiral Valuan après la guerre Valua-Nasr. C'était un homme fort et très imposant. Une fois il s'était retrouvé en face de lui. Il lui avait fait un rapport sur l'état de l'Hydra, sa forteresse volante dont il avait été plus jeune un des ingénieurs mécaniciens. Ca c'est sur il en avait fait du chemin depuis, et pour se retrouver où? A surveiller une rue plus déserte qu'Esperanza. Il regarda à nouveau le ciel mais lui non plus ne changeait pas, toujours aussi sombre, jour après jour, il faisait continuellement nuit dans Valua.
Il sentit alors un violent coup dans la nuque et fut projetter en avant. Il se reçu sur les genoux et releva la tête, il eut juste le temps d'apercevoir un jeune homme aux cheveux blancs s'agenouiller devant lui. « Crève chien de l'impératrice », et s'en était fini pour lui.

Alain se releva les mains ensanglantées. Il avait tranché la gorge de l'homme en face de lui d'un coup de poignard bien aiguisé. A présent il observait ce liquide d'un rouge profond se glisser entre les marques de sa paume pour ensuite s'en échapper et s'écraser au sol en créant une marre de sang. Lui aussi allait s'échapper mais il ne s'écraserait pas. Il avait déjà franchi un cap, c'était la première fois qu'il tuait quelqu'un. Ce n'était pas si difficile après tout. Il suffisait de se laisser envahir par la haine qu'on avait envers l'ennemi pour faire le geste fatidique. Et lui il en avait à revendre de la haine, de la haine pour ces gens qui l'avaient fait souffrir jusqu'à maintenant, l'obligeant à vivre dans la misère alors qu'eux copulaient dans l'abondance. Mais c'était fini. Il allait changer tout ça.
Il avait appris la veille que des pirates de l'air allaient êtres exécutés, les gardes et leur impératrice seraient alors occupés c'était donc une opportunité pour lui de s'enfuir de ce trou à rat. Il aurait bien proposé à Marco aussi de l'accompagner dans sa fuite mais il n'avait pas revu le gamin depuis la dernière fois. C'était dommage il l'aimait bien ce garçon, c'était le seul qui se battait contre sa situation tout comme lui, mais après tout tant pis s'il n'était pas là. Alain était finalement mieux tout seul.
Il évalua la situation, un garde seul ici, ce qui signifiait que la garde valuan concentrait ses troupes en un endroit plus propice à un attentat ou une tentative d'évasion. La grande Muraille serait elle aussi protégée? Sûrement que oui, et en ce jour plus qu'un autre. Mais c'était pourtant sa seule chance car le chemin jusqu'à la porte serait dégagé, c'était au moins ça. Il cacha son poignard dans son pantalon, retroussa ses manches, et prit les gants du garde pour cacher le sang sur ses mains. Il leva les yeux au ciel. Un ciel gris, des nuages noirs. On entendait même d'ici les grondements du tonerre au loin sur les terres de Valua. La lune jaune brillait au dessus d'une terre bien déprimante.
Alain regarda autour de lui et longea le bâtiment qui lui faisait face en direction de l'Ouest. Il marcha une bonne trentaine de minutes se cachant des rares passants qu'il rencontrait. Enfin il arriva aux portes du Haut-Valua. Comme il le pensait ce côté de la frontière n'était pas surveillé. Les gardes avaient mieux à faire et personne ne se doutait qu'un habitant de Bas-Valua connaissait ce passage. On ne pouvait y accéder que par les égouts, et même si on se repérait à travers le labyrinthe souterrain il fallait encore à l'extérieur suivre la route très fréquentée par les gardes qui menait jusqu'à ce poste.
Alain n'eut aucun mal à escalader la grille et sauta de l'autre côté avec l'agilité du chat. Il fallait à présent se faire encore plus discret, il ne tenait pas à se faire repérer dans le Haut-Valua, et c'était le seul moyen d'accéder à la grande Muraille. Il se faufila derrière les premières résidences et avança à l'abri des ombres. Il finit son avancée dans une ruelle étroite qui se terminait en cul-de-sac. C'était pas facile de progresser sans se faire remarquer. Il lui fallait d'autres vêtements. Ceux qu'il portait faisaient trop miteux, trop pauvre, trop Bas-Valua...
Pendant qu'il réfléchissait debout au milieu de la ruelle, un enfant s'avança derrière lui et le fit sursauter: « Je suis perdue, s'il te plaît monsieur aide moi à retrouver mon papa et ma maman » et la petite fille commença à sangloter. Alain fut pris au dépourvu, il n'avait pas que ça à faire de s'occuper d'une gamine pleurnicheuse, s'il se faisait prendre ici il était mort.
« D'où tu viens petite?
_ De la grande place là-bas, et elle désigna du doigt le toit d'un grand bâtiment d'où l'on pouvait apercevoir derrière de la lumière et de l'agitation.
_ Et bien retournes-y tes parents doivent t'y attendre.
_ Mais j'ai peur toute seule.
Elle pleura de plus belle ce que exaspéra encore plus Alain.
_ C'est pas mon problème débrouille toi sinon moi je vais te faire dégager à ma façon. »
La fillette porta sa main à sa bouche, retint ses larmes et se retourna visiblement effrayée. Elle s'appretait à partir en courant lorsqu'il vint au jeune homme une idée.
« Attend reviens je plaisantais, je vais pas te manger.
La petite se stoppa visiblement très hésitante puis se retourna vers lui, mais la peur se lisait toujours sur son visage.
_ Arrête fais pas cette tête je vais pas te manger je t'ai dis. Bon tu vois la porte au fond de la rue, va frapper à cette porte et demande à la personne qui t'ouvrira de t'emmener vers tes parents.
_ Si je frappe quelqu'un va m'aider?
_ Oui je connais ces gens ils sont très gentils ils t'aideront. Vas- y maintenant. »
La porte en question était à l'arrière de la maison et menait dans la ruelle où il y avait les poubelles. La petite fille s'éloigna plutôt soulagée de cet homme au regard méchant et fit comme il lui avait demandé. Entre temps Alain se dissimula derrière une des bennes à ordure. Une femme d'un âge assez mûre ouvrit la porte. Elle s'étonna de voir une enfant et après l'avoir écoutée lui proposa de l'accompagner jusqu'à la place. Elle sortit dans la ruelle et referma machinalement la porte derrière elle sans prendre la peine de la verouillée. Alain attendit qu'elles soient hors de vue pour s'introduire dans la maison. Il fut alors frappé par la première chose qu'il vit. Il était dans une énorme salle au toit très haut avec une fontaine en son centre et des plantes un peu partout. Des sièges dorés entouraient une table ronde d'un blanc de nacre avec elle aussi des liserés d'or qui dessinaient des motif plus ou moins bizarres. Alain n'avait jamais vu ça, autant de luxe dans une seule pièce, en promenant son regard il aperçu également au fond un grand bassin plus profond que sa taille à lui, rempli d'eau. Ca devait être leur baignoire. Il était très surpris, une baignoire aussi grande pour se baigner était inutile, à moins de se laver à plusieurs, là ça prenait tout son sens. Il se rendit compte qu'il haïssait vraiment ces gens, il haïssait leur richesse et leur mode de vie, il haïssait leurs manières comme quand la femme avait dit « mon pauvre chou » à la petite fille avant de sortir l'aider. Il haïssait aussi ce qu'ils étaient, et comment eux le voyait lui et les siens. Bref il voulait leur mort à tous, tous ces hypocrites qui ne méritaient pas de vivre.
C'est avec ce sentiment qu'il poussa le verrou de la porte derrière lui, s'assura qu'elle était bien fermée, et sortit de la pièce pour entrer dans l'autre partie de la maison. Tous les murs avaient des fresques qui l'ecoeuraient tout autant que les meubles et vases qu'il voyait. Il monta à l'étage et entendit du bruit dans une des chambres. Il sortit son couteau et pénétra discrètement là d'où venait le bruit. Il y avait devant lui un homme de dos qui s'essayait des costumes à la hauteur de leur richesse. Il ne se retourna pas et s'adressa au visiteur à haute voix:
« Qui était-ce ma tendre? Si c'était les lords de la Mesa dites leur qu'ils patientent dans le salon à thé je ne suis point tout à fait prêt.
Alain s'avança.
_ Ils me disent qu'ils ne peuvent pas attendre »
L'homme pivota surpris et Alain lui enfonça le couteau dans la poitrine et le poussa en arrière du pied. Le corps s'effondrit et une tache rouge sombre commença à s'étendre autour de lui tachant la moquette au sol.
Avec un air de dégout Alain essuya le sang sur le couteau avec sa chemise et descendit au rez de chaussé. Là il patienta jusqu'à ce que la femme du viel homme qui avait aidé la petite fille revint et lorsqu'elle franchit l'entrée elle se reçu un coup de couteau en plein coeur et s'écrasa au sol. Alain referma la porte derrière elle et la verouilla. Il était temps à présent de se trouver des vêtements corrects. Il retourna à l'étage et commença à fouiller l'armoire dans laquelle l'homme s'essayait avant de mourir. Après plusieurs minutes d'hésitations il opta pour un costume assez banal avec un long manteau qui lui permettrait de cacher son poignard. C'était finalement assez bon de se sentir riche, dans des habits propres, on se sentait différent. Il s'attacha ses cheveux qui feraient trop voyants et se mit sur le crâne un chapeau haut de forme qui ajoutait la touche finale à la panoplie du parfait bourgeois. Même Marco ne l'aurait pas reconnu s'il le croisait il en était certain.
Maintenant qu'il était prêt il préféra partir de suite afin de ne pas abuser de la chance qu'il avait eu de ne pas se faire prendre, surtout que comme il avait cru comprendre ces messieurs dames attendaient du monde. Il sortit donc de la maison par la porte principale devant laquelle giseait le corps de la pauvre femme, referma derrière lui, et s'aventura en direction de la place centrale.
Il y avait du monde sur la place. Toute une foule de gens qui se saluaient d'un simple hochement de tête et s'occupaient à raconter combien ils possédaient d'argent et combien leur vie était dure, combien il fallait tout gérer et qu'il fallait avoir du flair en affaire, mais combien ils étaient intelligents par rapport aux habitants de Bas valua car eux savaient comment faire pour avoir une vie aisée, et puis c'était une question de naissance, certains naissent supérieur à d'autres et il en sera ainsi toute la vie, les Bas-Valuan sont condamnés à rester des misérables jusqu'au bout. Et puis les commentaires s'accompagnaient générallement d'éclats de rire assez bruyants. Alain ne pouvait en entendre plus. Il les aurait tous tués s'il le pouvait. Mais ça viendrait un jour. Il finirait bien par tous les faire payer mais pour le moment il devait se concentrer sur son évasion. C'était ce qui devait rester le plus important dans son esprit. Il chercha donc la direction de l'Autorail qui le conduirait directement vers les quais. La ville haute de Valua n'était pas comme celle qu'il connaissait. Pas seulement en architecture c'était évident, mais le plan général de la ville n'était pas le même. C'est pour cela qu'Alain eu du mal à trouver le train mais il y parvint finalement au bout d'un certain temps et s'engagea à l'intérieur. Apparement il n'y avait pas de contrôles. Tant mieux, ça faisait un soucis en moins. Alain s'assit sur l'une des banquettes et écouta distraitement les passagers à côté qui conversaient. Mais à un moment un sujet attira son attention et il se redressa un peu pour mieux entendre.
"Oui ma chère vous savez cette execution qui devait avoir lieu dans le coliseum. A ce qu'il parait mais je tiens tout de même cela d'une source sûre, les prisonniers se seraient échappés par les égouts. Comment se fait-il que cela ai pu arriver? Des pirates de l'air à ce qu'on raconte qui seraient venus les délivrer mais ce n'est qu'une rumeur. Ce dont on est sûre c'est qu'à présent des gardes sont mobilisés un peu partout pour les retrouver."
Les prisonniers se seraient échappés? Ca allait faciliter les choses. Les gardes seront occupés à les chercher dans les égouts et la voie sera libre pour lui. Et puis si eux arrivent à s'en sortir, lui aussi le pourra il en est certain.
Alain descendit au dernier arrêt de l'Autorail et s'infiltra dans le bâtiment qui lui faisait face. A l'intérieur une demie douzaine de gardes patrouillaient peu après l'entrée. Alain pénétra dans une pièce afin d'éviter les gardes. Elle avait une autre entrée à l'opposée. Il sortit par là et se retrouva dans un couloir sombre aux murs d'acier. On pouvait entendre un vrombissement continu qui faisait échos aux paroies du couloir. Le bruit couvrirait celui de ses pas mais également celui des amiraux, il fallait donc être prudent. Il avança pendant une bonne vingtaine de minutes dans ce qui se confirma être un véritable labyrinthe. Le vaste dédale de galeries et de croisements n'en finissait pas et Alain ne rencontrait aucune autre porte dont il aurait pu s'échapper. Il était désespéré et commençait à perdre espoir quand il tomba sur une double porte vitrée aux teintes sombres. Il se dit que c'était sa chance et poussa l'un des batant prudemment. Il se retrouva alors dans une vaste salle, haute de dix mètres environ et qui s'étendait sur 20 mètres. Deux rangées de bancs en bois couraient le long des deux cotés et sur les murs des chandeliers donnaient un aspect lugubre à la pièce. Au fond sur un autel de marbre une statue au doux visage et aux cheveux longs prônait, le regard perdu à ses pieds, les mains ramenées sur sa poitrine. Derrière elle sur le mur une gravure d'un grand oiseau était visible. Alain s'approcha lentement. Il n'y avait absolument aucun bruit à l'inverse des couloirs dans lesquels il était à l'instant. Cela en était même inquiétant. Lorsqu'il se retrouva en face de la statue il se sentit intimidé. Il examina la gravure derrière et vit que des éclairs étaient représentés autour de l'oiseau ainsi qu'une inscription: "Yeligar - GJ"
Il était tellement absorbé par ce qu'il voyait qu'il faillit se rompre le cou en se retournant quand il entendit une voix derrière lui:
" Elle est belle n'est ce pas mon bon monsieur?
Alain ne répondit pas et regarda attentivement la jeune fille qui lui parlait.
_ Je parle de la dame Jeanne bien sûr. Elle veille sur Valua ainsi qu'au repos du gardien. Elle désigna du menton la gravure derrière Alain. Ne croyez vous point en un Dieu vous? J'ai entendu dire qu'il y avait beaucoup de religions dans le monde même si ça me parait invraisemblable. Mais peut être que chacun croit en ce qu'il a envie de croire. En tout cas beaucoup de guerriers valuan viennent ici car ils croient au pouvoir de notre dame Jeanne. Moi aussi j'y crois et je prie chaque jour pour notre salut et pour la bonne santé de notre impératrice Teodora ainsi que le prince Enrique. Faites vous parti des fervents défenseurs de notre impératrice?
Alain resta un moment silencieux. La jeune croyante était dissimulée dans l'obscurité et il ne pouvait pas distinguer son visage.
_ Et si je ne l'était pas?
_ Lui voulez vous du mal?
Il se pourrait en effet, que je veuille sa mort à elle qui nous laisse crever comme des chiens dans le Bas Valua.
_ Vous êtes franc, et la haine se lit dans vos yeux. Vous n'avez pas votre place dans ce lieu sacré.
_ Indique moi avant que je parte s'il y a un raccourci vers l'extérieur qui me permettrait d'accéder au port souterrain d'ici puis à la Grande Porte.
_ Pourquoi devrais-je vous aider?
_ Parce que tu riques de le regretter si tu ne le fais pas, et pour donner de la force à ses paroles Alain sorti son couteau, mais à son grand étonnement la fille éclata de rire en face de lui. Elle s'approcha de lui et releva sa capuche qui lui masquait le visage. Elle avait une longue chevelure blonde qui lui tombait aux reins et de grands yeux bleus qui le regardait moqueurs.
_ Tue moi homme si tu l'oses, je m'en moque.
_ Pourquoi préférer mourir plutôt que de m'aider?
_ Parce que la vie n'est qu'une illusion. La dame Jeanne m'envoie des visions. Je sais ce qui s'est passé bien avant votre naissance. Elle baissa la voix pour que ça ne soit plus qu'un chuchotement. Vous croyez au chaos mon bon monsieur? Puis elle éclata à nouveau de rire.
Alain ne douta plus une seule seconde que cette fille était folle à lier. Il fallait partir avant qu'elle ne donne l'alerte mais pour cela il devait se débarrasser d'elle.
_ NON!"
Son cri résonna dans toute la chapelle ce qui stoppa le geste d'Alain.
" Vous alliez me tuer mais ce n'est pas encore le moment. Suivez moi s'il vous plait."
Elle se retourna et entra dans une petite pièce sur le côté. La porte était dissimulée par un haut poteau et Alain ne fut pas surpris de ne pas l'avoir remarqué à son entrée. Il hésita un instant. Fallait-il faire confiance à cette folle? Il ne pouvait pas prévoir ses réactions c'était ça le plus embêtant. Elle le rendait complètement mal à l'aise. Et puis elle lui avait dit clairement qu'elle ne voulait pas l'aider non? Il réfléchit encore un moment mais comme le silence pesant de la chapelle commençait à le rendre nerveux il se décida d'entrer dans la petite chambre à son tour. Il la vit, dans sa robe blanche, la capuche de sa longue cape à nouveau baissée sur ses yeux, qui l'attendait assise sur son lit. Quand il entra elle sourit mais d'un sourire qui ressemblait plus à celui d'un démon qu'à celui d'un ange. Elle se leva et ouvrit l'armoire en bois à côté d'elle. De là elle sortit plusieurs armes sous les yeux ébahis d'Alain. Elle les regarda les jugeants interieurement puis lui tendit une arme plus grosse qu'un pistolet, Alain dut la tenir à deux mains pour ne pas la faire tomber.
"Mettez la en bandoulière sur votre dos". Il prit donc la lanière attachée à l'arme et se la passa par dessus la tête et le bras. C'était un bon moyen en effet de la transporter, elle était moins lourde comme ça, c'était ingénieux. Il avait un sourire satisfait quand elle lui tendit autre chose. Ca ressemblait à deux petites cages thoraxiques aux côtes en fer avec pour échine dorsale une lame aiguisée. Des lannières étaient également accrochées sur ces armes là.
" Celles ci mettez les aux poignets". Alain s'executa et passa la main entre les épines de fer. Ca lui faisait des protections aux avants bras en plus d'être des armes offensives car elles lui permettaient d'avoir deux lames à portée. C'était assez pratique même s'il fallait qu'il fasse attention de ne pas se couper son propre bras avec.
" Pourquoi tu me donnes tout ça?
_ J'en avais envie... Vous voulez bien m'aider à attacher cette corde à la poutrelle au dessus de vous s'il vous plait?
Tout en faisant ce qu'elle lui avait demandé il lui posa une autre question qui le tourmentait.
_ Personne ne vient dans ton lieu sacré depuis longtemps n'est ce pas?
_ Non en effet... Mais vous savez ça m'est égal. Je crois en dame Jeanne et en sa bonté, elle veille sur nous sinon nous serions déjà tous mort. Mais elle ne pourra bientot plus le faire devant l'horreur qui se prépare. D'un coup de tête elle rabattit en arrière sa capuche, elle avait les yeux agrandis et Alain se rendit compte que des cernes profondes creusaient jusqu'à ses joues. Comme dans le passé, des géants vont venir tout détruire et tout anéantir jusqu'à la moindre forme de vie. Il ne restera plus que le néant, le chaos vous comprenez?
_ Je ne sais pas bien ce que je dois comprendre.
_ Cela ne fait rien. En sortant de la chapelle allez sur votre droite et là continuez toujours tout droit jusqu'à vous trouvez en face d'une porte avec des armoiries gravées dessus. N'empruntez aucun croisement, ne passez aucune autre porte, allez toujours tout droit et vous la verrez. Derrière il y aura un escalier en haut un couloir plus grand, franchissez la double porte que vous verrez sur votre gauche au bout du couloir et vous vous retrouverez à l'extérieur de la Grande Forteresse. Il vous suffira d'utiliser le monte-charge que vous verrez et de franchir la première porte que vous verrez pour être au port. Vous avez bien tout retenu?
_ Oui, merci.
_ Ne me remerciez pas, seule la dame Jeanne pourra me pardonner. Maintenant allez y et refermez la porte derrière vous voulez-vous?"
Alain sortit et referma la porte comme elle l'avait demandé et il revint par là où il était arrivé, pénétrant de nouveau dans ce couloir gris au vombrissement incessant, et laissant derrière lui cette croyante schizophrène qui attendit de ne plus entendre ses pas dans la nef pour faire un noeud à la corde et la passer autour de son cou en prononçant ses dernières paroles "Bénissez moi ma sainteté".

Alain marcha quelques minutes en allant toujours tout droit suivant les instructions. Le bruit devenait de plus en plus fort et il se retrouva bientôt devant la source de ce vacarme. Il n'avait pas prévu ça. Devant lui se dressait un gigantesque ventilateur tournant trop vite pour pouvoir le franchir sans être découpé en morceau. La fille lui avait bien dit d'aller tout droit, de ne prendre aucun croisement, il devait donc trouver le moyen de franchir cet obstacle. A tout hasard il prit le chemin de droite et se retrouva dans un cul de sac. Il revint sur ses pas et prit le chemin de gauche cette fois. IL croisa à un moment une porte. Il décida de ne pas aller plus loin et entra. A l'intérieur il y avait une grande pièce avec au fond un grand tableau de bord avec une multitudes de manettes et boutons. L'une des manettes portait l'inscription "contrôle ventilateur". Trop facile. Il l'actionna et allait partir quand quelque chose d'autre attira son attention. Sur l'un des boutons on pouvait lire "gardien du port" et le voyant était allumé sur activé. Il appuya dessus et il vira au rouge sur l'inscription désactivé. Il se dirigea à présent vers la sortie pour rejoindre le ventilateur mais il entendit un bruit de voix.
"Pourquoi le ventilateur du couloir 4-A est éteint?
_ Je ne sais pas, il y a peut être un problème dans la salle de contrôle.
_ On a bien fait de venir faire un tour par ici. Allez viens on va voir."
Les pas se rapprochèrent de plus en plus. Alain se dissimula rapidement derrière la porte et les deux gardes entrèrent.
"Ha ben tu vois la manette de contrôle est baissée. Qui a pu faire une connerie pareille à ton avis? Hey tu m'écoutes? Tu fais quoi espèce ..."
Mais lorsqu'il se retourna il vit son partenaire effondré au sol dans plusieurs convulsions avec quelque chose au bras d'un homme planté dans le cou. L'homme en question se redressa et se jeta sur lui. Le garde eu juste le temps de sortir son épée, il se retrouva à son tour au sol en train de se débattre avec le criminel. Alain tenta de lui percer le coeur avec son arme mais l'homme intercepta son geste en agrippant son poignet à pleine main. Il poussa alors un cri effroyable. Les pointes de fer sur l'arme entourant le poignet de l'agresseur avaient traversé la paume de sa main et du sang se mit à les couvrir tous les deux. Il lui flanqua un coup de pied qui fit basculer Alain en arrière. Ce dernier ressentit alors lui aussi une intense douleur au niveau de la cheville. Il se redressa sur les genoux et tandis que l'ennemi tentait de récupérer son épée de sa main valide Alain fit pivoter son arme sur le devant et appuya sur la gachette. Une rafale transperça alors l'homme pour le clouer définitivement au sol.
Alain resta un moment sans bouger, respirant fortement, il avait eu chaud cette fois. Il remit l'arme sur son dos et essaya vainement de se relever complètement. Sa cheville devait être cassée, il avait trop mal pour la poser au sol. Il rampa jusqu'au tableau et s'appuya dessus pour se relever sur un pied. Il sortit de la pièce en longeant le mur. Il parvint au ventilateur, se reposa un peu et poursuivit son chemin. C'était vraiment pas de veine, il allait avoir beaucoup plus de mal à s'enfuir même à se battre s'il le fallait dans cet état. Mais il était allé trop loin maintenant pour se faire tuer. Il allait s'enfuir, il allait réussir. Il longea le nouveau couloir et grimpa très péniblement les escaliers qu'il rencontra. Une fois en haut il reprit son souffle et se traina vers les doubles portes comme on lui avait indiqué avec précision. Il les passa et se retrouva alors dehors sur la façade de la Grande Forteresse. C'était impressionnant. Il s'approcha de la barrière et vit s'étendre au dessous comme au dessus de lui des mètres d'acier et de canons, de balcons et de tunnels. En face s'étirait un ciel toujours aussi obscur mais avec des terres à perte de vue. Et l'on voyait des éclairs, les éclairs dont on entendait toujours le bruit de loin les nuits silencieuses. Alain était fasciné par ce spectacle. La liberté était juste là devant lui, il lui suffisait de tendre le bras. Mais en dessous bien bas il y avait les nuages noirs, ces nuages qui vous faisaient peur. Personne ne sait ce qu'il y a en dessous. Aucun navire n'a pu descendre assez bas, la pression est trop grande et le bateau se pulvérise. En dessous de ces nuages c'est la mort assurée. Sur le côté en se penchant on apercevait la Grande Porte. Plusieurs bateaux étaient devant et montaient la garde en controlant les entrées et sorties. Enfin c'est ce qu'on lui avait dit mais pas ce qu'il voyait. Pour lui c'était plus la panique qu'autre chose.
Alain s'appuya sur la barrière et avança jusqu'au monte-charge. Il pressa la seul bouton qu'il y avait et fut conduit à un autre étage. Il franchit la porte sur sa droite et pénétra enfin dans le port. C'était immense avec plusieurs étages et des ascenceurs et sûrement plus d'une centaine de bateau. Il entendit alors beaucoup de bruit aux étages supérieurs. Des ordres donnés par des gardes valuan. Ils disaient de prendre des bateaux et de partir à la poursuite des pirates de l'air.
Alain ne réfléchit pas et se traina le plus vite qu'il pouvait jusqu'au navire le plus proche. Il grimpa par la passerelle et pénétra à l'intérieur. Le bateau était assez petit mais il y avait la place dans la cale derrière des caisses de munitions pour se cacher. Il perçu des bruits de pas qui grimpèrent à l'intérieur du bateau à leur tour et le navire autour de lui se mit à vibrer. Il le sentit se mouvoir et vit par les fenêtres des canons qu'ils sortaient du port et se retrouvaient devant la Grande Muraille qui s'ouvrait lentement. Bientôt ils furent à l'extérieur et Alain n'arrivait plus à se contrôler tellement il était excité. Il allait être libre, ce n'était plus qu'une question de temps. Il attendit un peu de s'être éloigné de la Porte pour sortir de sa cachette. Il remonta vers la cabine et vit par l'entrebrasure de la porte qu'il n'y avait que trois gardes valuan. Il passa de nouveau son arme devant lui et d'un coup d'épaule ouvrit complètement la porte. Ses cheveux collants de sueur lui tombaient sur le visage et d'un mouvement de tête il les repoussa en arrière et abattit tous les gardes trop surpris pour réagir.
C'était fait. Il n'y avait plus personne. Il laissa retomber ses bras le long de son corps. Finallement il y était arrivé.
Ce qui le supris le plus en premier ce fut qu'au loin dans l'horizon il apercevait un ciel bleu. Alors le ciel n'était pas noir de partout? Il y avait bien un ciel bleu quelque part? Il sourit à cette perspective, rampa par terre mort de fatigue jusqu'à la barre, s'y aida pour se relever, et regarda à nouveau l'horizon. C'est là qu'il irait en premier, en tant qu'homme libre.
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