Skies of Arcadia island

La terre de l'ancien monde

Chapitre 12 : Le duel

Meryl ouvrit la porte du compartiment et écarquilla les yeux lorsqu’elle les vit. Elle était furieuse.

« Vous ! Je croyais que vous étiez rester là-bas ! Lord Alfonso, vous ne devez pas fréquenter ce genre d’individus. Qui sait ce qu’il pourrait vous arriver, dit la jeune femme.

— … Pouvez-vous me dire ce qu’il se passe ici ? Nous sommes attaqués ?, demanda Alfonso.

— Oui. Ce sont des pirates et… Ah !!! », cria Meryl lorsqu’une secousse du train lui fit perdre l’équilibre.

Alfonso, qui se trouvait assez près d’elle, put l’attraper. Meryl s’éloigna de lui en rougissant et le remercia. Puis, elle se tourna vers les autres et les regarda avec dédain.

« … Savez-vous utiliser des canons ?, demanda-t-elle.

— Pas vraiment, mais nous pouvons essayer, répondit Din.

— Rendez-vous utiles, sinon vous allez être jetés dehors ! », dit Meryl d’un ton méprisant.

Le groupe fut obligé de prendre les boulets de canons et d’aller se battre. Évidemment, Alfonso le « Feïress », n’avait pas besoin de venir. Meryl lui avait demandé d’aller se mettre à l’abri. Elle alla rejoindre le groupe pour leur donner des instructions.

Leur but était de renverser l’autre train pour l’arrêter. C’est là que De Loco lui demanda comment les trains fonctionnaient. L’Eres le dévisagea comme s’il était le pire des ignorants, ce qui était particulièrement insultant pour l’amiral. Meryl lui expliqua qu’ils voyageaient au-dessus de tunnels sous-terrains.

Dans ces tunnels, il y avait un flot d’énergie, encore inconnu, qui permettait aux trains de voyager sans rails ni même de moteur. La jeune femme lui montra un radar qui montrait des lignes entrecroisées de différentes largeurs. Sur la ligne la plus mince, il y avait deux points qui clignotaient.

Les lignes représentaient les tunnels et les deux points montraient la position des deux trains. S’ils réussissaient à attaquer l’autre train avec assez de force, la machine pourrait être écartée du tunnel et être privée d’énergie.

Les pirates avaient apparemment la même stratégie. Leur train n’arrêtait pas de leur foncer dessus. Il était inutile d’utiliser les canons, ils devaient faire comme eux.

Alfonso sortit de son compartiment pour voir ce qu’il se passait. Au moment où il ouvrit la bouche, De Loco le plaqua sur le sol. Alfonso sentit des morceaux de verre lui tomber dessus. Il leva la tête et vit la chaîne d’un harpon géant qui avait transpercé la paroi du train.

Din, Maest et Meryl étaient assis contre l’un des murs, aussi surpris que lui. Les deux amiraux se relevèrent difficilement. L’Eres courut vers le jeune homme aux cheveux blonds et vérifia s’il était blessé. Le Valuan enleva les morceaux de verre brisé de ses vêtements. Visiblement, il n’avait rien.

C’était la seule chose qui comptait pour Meryl. Maest remarqua que De Loco avait une légère coupure.

« Votre poignet saigne », dit le mage en s’avançant vers l’amiral.

Ce dernier s’éloigna, disant que ça allait guérir tout seul et qu’il n’avait pas besoin d’aide. L’Eres leur fit remarquer que les deux trains s’étaient arrêtés. Les pirates allaient sans doute monter à bord et les attaquer à l’intérieur. L’épéiste regarda à l’extérieur et vit une dizaine d’hommes les encercler.


*
* *

« Hey, le général de Carcino nous as demander de tuer tous les Eres qui sont à bord, mais qu’est-ce qu’on fait des autres ?, demanda l’un des brigands.

— Regarde ça ! Là, par la fenêtre, il y a une fille. J’ai vu mieux, mais ellen’est pas mal. Tuez les hommes, mais ne faites pas de mal à cette demoiselle, héhéhé…  », dit leur dirigeant.

Din s’éloigna de la fenêtre et sortit son épée. Elle se tourna vers les deux amiraux et leur dit de prendre des armes. Alfonso tenait sa rapière fermement, mais il ne pouvait s’empêcher de trembler. Meryl poussa une exclamation avec un regard indigné.

« Comment osez-vous !? Vous voulez que le Feïress soit en danger !?, s’écria-t-elle.

— Nous n’avons pas le choix ! Ils sont plus nombreux que nous alors tout le monde doit se battre si nous voulons survivre, répliqua Maest.

— Je vais appeler des renforts. Les deux autres trains qui nous accompagnaient ne doivent pas être trop loin », dit Meryl avant de commencer à marmonner des paroles incompréhensibles.

Din et Maest se dirigèrent vers l’entrée du compartiment, prêts à combattre. Les deux Valuans restèrent au fond. Ils avaient eu la même idée. Lorsqu’ils avaient vu les deux adolescents au combat, ils avaient remarqué que leurs techniques étaient différentes de celles qu’ils utilisaient à Arcadia.

S’ils utilisaient les sorts qu’ils connaissaient, ils allaient prouver qu’ils venaient d’Arcadia. Quand ils récitaient des incantations, ils parlaient en Maderan, la langue la plus parlée à Valua.

Soudain, la porte du compartiment commenca à trembler. Un bandit la brisait avec une hache. Meryl fut interrompue par le vacarme, mais elle semblait avoir eu le temps d’appeler de l’aide. C’est à ce moment qu’Alfonso cria à Din et Maest de reculer. Ils acquiescèrent et firent ce que le Valuan leur avait demander.

Un homme chauve à la musculature imposante fit irruption dans la pièce. Le premier amiral ferma les yeux et au moment où il dit : « Luna ! » un cercle magique couvert de symbole apparut sous ses pieds.

Meryl et les deux adolescents n’avait jamais vu ce genre de sort. Lors de leur rencontre, Din et Maest avaient remarqué le léger accent des Valuans, alors ils se doutaient qu’ils ne parlaient pas leur langue d’habitude. L’Eres dévisagea Alfonso tandis qu’il récitait une courte incantation dans une langue étrangère. Elle ne savait pas ce que c’était, mais ce n’était pas le langage des Eres.

Il ouvrit les yeux et lança le sort « Electres ». Le bandit dut frappé d’un sort électrique. Il se releva avec difficulté, la main posée sur son cœur. Il fonça vers Alfonso, la hache brandie. Din bloqua l’attaque avec son épée et riposta avec un coup horizontal.

L’homme s’écroula sur le plancher métallique. Il cria : « Qu’est-ce que vous attendez, les gars !? À l’attaque ! »

Il eut un crachement de sang et sa tête retomba. Din avait évité une zone vitale, le pirate était blessé et inconscient.

Une dizaine d’hommes entrèrent à leur tour. L’un d’eux se pencha vers le blessé et le transporta à l’extérieur. Leur dirigeant vit arriver l’un de ses hommes avec celui qui était inconscient.

« Combien sont-ils ?, demanda-t-il.

— Ils sont cinq, chef. Deux femmes et trois hommes. Il y a deux Eres, un homme et une femme. Ils ont l’air chétifs, mais ils se battent comme des démons !, dit l’autre homme.

— Et merde, il fallait que l’un de ces monstres blondinets soit une femme. Quel gâchis ! Liquidez les tous, sauf l’autre fille. Même s’ils sont forts, ils sont seulement cinq ! Vous n’avez pas intérêt de perdre ! », cria le pirate.

L’autre homme hocha la tête nerveusement avant de retourner à bord du train.


*
* *

Din avait une large entaille sur son bras droit. Elle maniait l’épée difficilement malgré la douleur. Elle pouvait sentir un liquide tiède couler jusqu’à son poignet.

Meryl maîtrisait des sorts de guérison, mais elle soignait seulement Alfonso. Din se demandait si elle le prenait encore pour le Feïress. Le pirate qui se battait contre elle profita de son moment d’inattention pour lui donner un coup d’épée au niveau de la taille. Elle tomba, le souffle court. Maest donna un coup de pied sur le visage du bandit. Ce dernier tomba à genou, le nez en sang. L’adolescent lui donna un coup de coude sur la nuque et l’homme perdit connaissance.

Il cria à l’Eres de soigner Din, mais elle fixa l’épéiste avec dégoût sans intervenir. Ce fut au tour de Maest d’être dégoûté à cause de l’attitude de Meryl. L’adolescent entendit De Loco dire : « Sacres ». Une lueur verte apparut sur la blessure de Din et la plaie se referma partiellement.

L’amiral, qui semblait avoir pâli, lui dit de s’en contenter. De Loco n’avait aucun talent en magie. Une utilisation d’un sort simple le vidait de son énergie magique. Alfonso n’était pas plus expérimenté que lui, mais il arrivait à lancer plusieurs sorts à la suite au moins.

Le combat continuait. Din réussit à blesser un autre pirate et Maest donnait le coup de grâce en lançant des boules de feu. Pendant ce temps, Alfonso et De Loco se concentraient pour récupérer leur énergie magique.

Leurs ennemis n’étaient plus très nombreux à présent. Lorsqu’il eut assez de force pour le faire, De Loco lança un autre sort.

« … ARDE !!! Pyres !!! », cria-t-il en utilisant un sort de feu.

Maest avait remarqué que leur type de magie était un peu plus faible que la leur, mais dans leur situation c’était assez efficace.

Blessés et couverts de brûlures, les pirates sortirent du train. Leur chef était bouche bée devant cela.

« Ce ne sont pas des hommes ! Ces Eres ne peuvent pas être humains !!!, cria-t-il, horrifié.

— Leur renforts arrivent !, s’exclama un autre homme.

— Les gars, on part ! », ordonna leur dirigeant. Au même moment, le groupe regardait les pirates s’éloigner tandis qu’un train s’arrêtait juste à côté d’eux. Meryl leur fit signe de sortir pour se rendre à l’autre train. Les autres, blessés et épuisés, acceptèrent de venir.

Ils continuèrent leur voyage. Heureusement, quelques Eres avaient accepté de les soigner, mais ils ne se montraient pas très amicaux non plus. Meryl n’avait pas dit un mot depuis le combat. Le groupe ne s’en plaignait pas trop, mais au bout d’un moment, son silence commençait à les inquiéter.

Apparemment, ils allaient être emmenés chez les Eres, mais ils ne connaissaient pas leur intention. Le voyage dura encore quelques heures. Le train arriva en après-midi. Ils se levèrent et suivirent Meryl avec nervosité.

Écrit par Din - Lire la suite ==>

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